Fondements et principes d’utilisation du test musculaire en kinésiologie
Préambule
Nous détaillons ci-dessous l’utilisation du test musculaire au sein d’une séance de kinésiologie. La kinésiologie ne se résume pas, loin s’en faut, à son utilisation. Un éclairage nous a paru nécessaire afin que chacun puisse mieux comprendre ce qui se passe en séance.
Introduction
Le test musculaire, tel la boussole de l’explorateur, est indispensable au kinésiologue. Il sert à indiquer et identifier des déséquilibres de différents ordres, parmi lesquels les déséquilibres émotionnel, musculaire, postural, hormonal, énergétiques (méridiens d’acupuncture).
En plus de mettre en lumière les déséquilibres du corps, cet outil permet au kinésiologue de mettre aussi en avant ce qui amènera le corps à retrouver son équilibre. Toujours via le test musculaire, le kinésiologue détermine les équilibrations prioritaires, puis, après les avoir effectuées, vérifie que le corps a bien enregistré l’équilibration et cela dans la durée.
Un test musculaire
Même si la kinésiologie recouvre de nombreuses équilibrations possibles dans les divers domaines déjà énoncés plus haut, le test musculaire est la base de la kinésiologie. Sans test musculaire, le kinésiologue n’est pas ou plus un kinésiologue.
Tout n’est pas testable avec le test musculaire et son utilisation requiert expérience et déontologie, sans quoi, elle peut donner naissance à des réponses qui relèvent de l’imaginaire ou du symbolique, voire à des réponses aléatoires.
Quelles sont les origines du test musculaire ? Comment fonctionne-t-il réellement ? Quels en sont les principes et les limites ?
Les origines
Aux Etats-Unis, les premières observations en terme de réponses musculaires (muscle testing) remontent à Lovett en 1912, puis à Kendal en 1949. Dans les années 1960, le Docteur Georges Goodheart, chiropracteur, développe sur les bases du test musculaire de ces derniers un nouveau concept appelé kinésiologie appliquée. Son collaborateur, le Docteur John Thie, démocratise ce concept dans les années 1970 en créant le « Touch for health » ou « Santé par le Toucher », qui sera la base de tout l’édifice de la kinésiologie moderne.
John Thie, concepteur du Touch for health
Aujourd’hui, le test musculaire s’est vulgarisé à travers le monde.
Il n’est pas le monopole des kinésiologues. Aussi, certains professionnels de santé l’utilisent dans l’exercice de leur activité : médecins, homéopathes, posturologues, podologues, orthophonistes, dentistes, chiropracteurs, ostéopathes, …
Le test musculaire utilisé en kinésiologie répond à des lois et des principes bien définis. Il est donc important de bien en connaître le fonctionnement.
Définition et principe du test musculaire
Le test musculaire s’applique à n’importe quel muscle du corps et le kinésiologue en privilégie certains à tester selon le déséquilibre en jeu.
Le test musculaire consister à évaluer le tonus d’un muscle en lui opposant une pression légère à la contraction tout en testant un éventuel facteur de stress ; ce facteur de stress peut être une émotion, une attitude, une situation, un mouvement, ou une position corporelle. Le kinésiologie se sera auparavant assuré de la fiabilité du tonus de ce même muscle.
Le test musculaire est l’acteur essentiel d’un des principes fondamentaux sur lequel repose la kinésiologie. Ce principe éducatif consiste, pour chaque équilibration, et à l’aide du test musculaire, à :
- montrer au corps ce qui le déséquilibre,
- montrer au corps ce qui le rééquilibre,
- effectuer la correction qui permet au corps de le rééquilibrer,
- montrer au corps que le déséquilibre est corrigé.
Ces 4 étapes, qui s’apparentent à un dispositif de servomécanisme, sont nécessaires à l’ancrage des corrections.
Ainsi et de façon plus précise, le test musculaire est un outil de retour de l’influx nerveux (biofeedback) qui permet d’identifier les origines du déséquilibre et d’agir sur la cause du problème sans se limiter à la manifestation de ce même problème.
Cependant tout n’est pas testable !
Les limites du test musculaire
Le cerveau ne faisant pas de distinction entre le réel, le symbolique, l’imaginaire ou le virtuel, les réponses musculaires doivent être reçues avec prudence.
En effet, le test musculaire repose sur les ressentis, les réactions de la personne face à une situation donnée et non sur la situation elle-même. C’est la façon dont la personne se voit et réagit face à une situation ou son environnement, que le kinésiologue teste et non l’environnement lui-même. Le kinésiologue travaille de façon objective sur de la subjectivité et non sur de l’objectivité. Le test musculaire est un détecteur de stress et non un détecteur de vérité.
De ce fait, cet outil est incompatible pour tester des situations non vérifiables, ou encore pour orienter des choix personnels ; ceux-ci n’incombant qu’à la personne elle-même, qui garde sa liberté de choix. C’est pour cela également que le kinésiologue ne peut pas s’aventurer à « interpréter ». Seule la personne qui est testée est en mesure de le faire participant ainsi activement à sa démarche personnelle. Le test musculaire ne peut à lui seul résumer une séance de kinésiologie. D’autres facteurs rentrent en compte, tels que la relation testé- testeur, le positionnement du testeur, sa capacité d’écoute et son aptitude relationnelle.
Utilisé dans le cadre d’une séance de kinésiologie, le test musculaire n’a pas pour fonction de faire un diagnostic de l’état santé de la personne, ni de tester des médicaments, de prédire l’avenir ou encore de révéler des informations qui seraient étrangères à la personne.
Ne faisant pas de diagnostic ni d’interprétation, le kinésiologue n’est pas un thérapeute. C’est un facilitateur, un traducteur, un accompagnateur des réponses du corps et de la personne.
Les kinésiologues inscrits au SNK (Syndicat National des Kinésiologues) s’engagent à respecter un code de déontologie rigoureux concernant, notamment, l’usage à faire du test musculaire (voir http://snkinesio.fr/kinesiologue-code-de-deontologie/ ).
Pour le Syndicat National des Kinésiologues